Libreville, 17 mai 2025 – Dans le cadre du vaste chantier de refondation institutionnelle mené par le gouvernement de transition, les autorités gabonaises ont mis en place un comité composé de 35 personnalités pour engager une révision en profondeur de la loi n°24/96 du 6 juin 1996 régissant les partis politiques.
Cette initiative, voulue par le président de la Transition Brice Clotaire Oligui Nguema, répond à la nécessité d’adapter le cadre juridique aux réalités politiques, sociales et institutionnelles actuelles, tout en renforçant les bases du pluralisme démocratique dans le pays.
Le comité réunit des experts en droit, des politologues, des représentants de partis politiques, de la société civile et des autorités administratives, avec pour mission d’élaborer des propositions concrètes pour une loi plus équilibrée, plus moderne et plus respectueuse des principes démocratiques.
L’un des enjeux majeurs de cette réforme est de mettre fin à la prolifération incontrôlée de micro-partis, parfois créés à des fins purement électoralistes ou clientélistes, et de clarifier les conditions de création, de fonctionnement et de financement des formations politiques. Il s’agira aussi de garantir davantage de transparence et de responsabilité dans la vie politique nationale.
Les travaux du comité seront guidés par les principes de représentativité, d’éthique, d’équité et de respect des libertés fondamentales, en lien avec la volonté affirmée des autorités de construire une gouvernance politique plus saine et plus participative.
Les premières recommandations sont attendues dans les prochains mois, avec l’objectif de soumettre un projet de loi révisée avant la fin de la période de transition. Cette réforme s’annonce comme un tournant majeur pour la vie politique gabonaise, dans un contexte où les citoyens réclament plus de crédibilité, de clarté et d’engagement de la part des acteurs politiques.